Né Jacques Bulostin en 1943, il prend comme nom d'artiste Monty lorsqu'il se fait engager chez Barclay à l'âge de 20 ans. Plutôt rythmées, ses premières chansons enregistrées à partir de 1963 – Même si je suis fou, Ce n'est pas vrai, Un verre de whisky –, souvent des adaptations qu'il signe, flirtent avec le rhythm and blues, musique en vogue à qui il consacre un titre en 1966. Il s'essaie aussi au... cha-cha-cha avec Ton père, ta mère et ta sœur (qui rappelle furieusement Scandale dans la famille...). Une collaboration avec Éric Charden ou Pierre Saka donne naissance à quelques jolies chansons plus originales (L'automate, Rêves d'enfant).
À partir de 1968, Monty s'impose : il écrit des tubes pour les autres (Le monde est gris, le monde est bleu, Petite fille de Français moyen...) et entame, en tandem avec Humbert Ibach, une série de slows orchestrés par Jean Claudric – Pour la vie, Attends-moi, Qui après toi ?, Quand on revoit sa mère ou C'est mon destin – qui vont devenir sa marque de fabrique. Ainsi que des chansons festives comme Paraguena, Katia-Sonia ou Fleurs et bonbons.
Les années 70 seront plus laborieuses, Monty se cherche, entre Sardou, Delpech et Vilard... Sur le CD 2, on remarque des titres comme Dieu aime la musique, Brasilia ou Des lendemains qui chantent (musique de Roland Vincent, qui recycle ici le gimmick des trompettes de Pour un flirt !). En 1973, âgé de trente ans, Monty adapte joliment le standard My yiddishe momme sous le titre C'est la chanson de mon enfance. L'année suivante, avec Jean-Manuel de Scarano, il compose la musique du film Les violons du bal, de Michel Drach. Changement de cap en 1976 : avec Jean-Louis d'Onorio, il signe Allez les Verts !, l'hymne de l'Association Sportive de Saint-Étienne, et deux autres chansons sur le monde du football ! La nostalgie des années yéyé le fait revenir en 1981 avec Souviens-toi 63.
L'année dernière, en collaboration avec Michel Bourdais, Monty a publié son autobiographie : Ma vie en vert, du showbiz au chaudron (Éditions and Co).
R. B.